
La scène se passe chez Zamaria, tisserand vénitien, le dernier soir du carnaval. Les invités arrivent les uns après et les autres. Parmi eux, le jeune dessinateur Anzoletto qui doit prochainement quitter Venise pour Moscou où il est invité par des artisans italiens. Rien de spectaculaire donc… Une simple soirée entre amis au cours de laquelle il est question d’un départ. Et puis question d’amour aussi. On joue aux cartes, on dîne, on danse. Faut-il partir ? Faut-il rester ? On parle de Moscou. Et soudain le théâtre de Goldoni semble annoncer celui de Tchekhov : « Un théâtre de la socialité » pour reprendre les mots de Bernard Dort. Tout est finesse, précision et humour, cette « soirée de carnaval » est une véritable ode au théâtre.