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POM POM D’AMOUR

Fidèles du CCHB, vous avez forcément déjà vu Jojo Beucher au bord du terrain, encadrer ses Dunky’s Girls et anticiper chaque mouvement de ses protégées sur le terrain du C’Chartres Basket. C’est peu dire qu’elle les aime ses Dunky’s Girls ! Que de chemin parcouru pour Jojo Beucher en 8 ans, pour ce qui n’était qu’un pari en 2012 ! En attendant hâtivement leur retour sur le parquet de Jean Cochet, EPiK est allé à la rencontre de leur maîtresse de cérémonie Jojo Beucher.

Comment est née l’aventure des Dunky’s Girls ?
JB : Un peu par hasard. Je trouvais dommage qu’il n’y ait plus d’animations danse au club. En déposant un dossier pour mon fils, j’en ai discuté avec l’ancien président Jean-Léon Piat. Il m’a mise au défi de créer une petite équipe et d’en être la responsable. J’ai pris le challenge en main et on a commencé par chercher des filles, trouver une tenue et mettre au point une chorégraphie dans la salle Jeanne d’Arc. En septembre 2012, l’association des Dunky’s Girls était née. Aujourd’hui, nous faisons partie intégrante du club et nous contribuons à l’animation des matchs à domicile.

À partir de quel âge peut-on rejoindre l’association et combien compte t-elle de licenciées ?
JB : À partir de 6 ans jusqu’à 18 ans en général. Aujourd’hui, j’ai 8 grandes et 11 petites.
Nous répétons une fois par semaine le samedi matin de 10h à 11h à Jean d’Arc.

Vous connaissiez déjà l’univers des pom-pom girls avant cette aventure ?
JB : Je connaissais surtout l’univers de la danse (danse de salons, modern jazz…) que je pratiquais auparavant en région parisienne. Se lancer dans cet univers était un vrai défi. Je ne cache pas que j’ai beaucoup regardé de vidéos sur Internet pour avoir un minimum de connaissances, en particulier les chorégraphies des cheerleaders aux États-Unis.

Le cheerleading est finalement un mélange entre 2 disciplines : la danse et la gymnastique ?
JB : Tout à fait. J’ai été énormément inspirée par les Lakers Girls, qui font des shows prodigieux en mélangeant beaucoup de styles au niveau danse. J’ai également visionné beaucoup de vidéos provenant du milieu du « cheer » et pas seulement qu’au basket, pour étudier les différentes techniques notamment sur la réalisation des portés en toute sécurité. La sécurité est primordiale car certaines figures peuvent être dangereuses. Je mets un point d’honneur à connaitre par cœur les chorégraphies. Sans cela, je ne pourrais pas être pédagogue et leur enseigner correctement. C’est indispensable pour mettre les filles en confiance afin qu’elles prennent du plaisir dans cet exercice.

Les chorégraphies, les tenues ont elles évolué depuis les débuts en 2012 ?
JB : Quand on a commencé, je ne connaissais pas la capacité réelle des filles et nous proposions 3 chorégraphies. Aujourd’hui, on en fait plus, car je les adapte aux plus petites, aux plus grandes et au groupe complet, ce qui nous fait 6 chorégraphies les soirs de match.

Au début, je voulais que nos tenues et nos chorégraphies rappellent le sport. Sur le terrain, c’était compliqué pour les petites de danser en tenue de basket. On s’est inspiré davantage du tennis avec des jupettes et shorts intégrés pour faciliter les roues, les portés et un polo avec le logo du club. Par la suite, notre tenue s’est modernisée avec un legging noir floqué Dunky’s Girls sur le côté et un t-shirt portant notre logo qu’une dessinatrice a gentiment créé pour nous.

La troisième tenue a été créée sur mesure et produite par des partenaires du club en s’inspirant des cheerleaders américaines. C’est celle qui, pour l’instant, est encore d’actualité.

Comment planifiez-vous vos interventions pendant les matchs ?
JB : Les filles entrent en scène dans les temps morts, puis pendant les quarts temps et à la mi-temps. La seule incertitude, c’est le nombre de temps morts qui sont demandés par les coachs au cours d’un match dont vont dépendre le nombre de nos prestations.

Même si vos activités sont à l’arrêt dans ce contexte sanitaire inédit, les Dunky’s Girls ont-elles toujours un rôle au sein du club ?
JB : Complètement, nous faisons partie intégrante du club. En parallèle des bénévoles, les filles apportent leurs aides aux entrées, s’occupent de la tombola avant les matchs, orientent les spectateurs à leurs places ou participent à la désinfection des gradins.

Les Dunky’s Girls ne comptent que des filles, pourtant l’activité est ouverte aux garçons ?
JB : Bien sûr et j’adorerais que de petits garçons intègrent l’équipe. Le problème, c’est qu’on associe forcément les pom pom girls aux filles, alors que des pom pom boys existent et ce serait top que des garçons nous rejoignent.

L’arrivée de la grande salle pôle gare peut-elle faire évoluer votre association ?
JB : Complètement, cela pourrait ouvrir plus de portes. La salle Jean Cochet est une belle enceinte et je ne dirai jamais le contraire. Avoir une salle plus grande avec plus de spectateurs, nous permettrait certainement de constituer une nouvelle troupe de 18-25 ans avec des mouvements plus acrobatiques encore. J’ai pleins d’idées en tête à développer dès que nous pourrons rejoindre la grande salle.

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