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Le Stade Jacques-Couvret : 115 ans d’histoire

Avant d’être rebaptisé Stade Jacques-Couvret, ce complexe portait le nom de Stade des Grands-Près. Retour sur un monument historique du patrimoine sportif chartrain.

Construit en 1907 sur un ancien marécage, le stade a été inauguré à l’été 1908, le 28 juillet précisément. Il est alors la propriété du Vélo Sport chartrain.

Débute ensuite un long chemin qui fit passer ce stade par tous ces états. D’abord, la première Guerre Mondiale laissa ces traces avec l’occupation des lieux par l’armée. Les installations furent entièrement détruites et il fallut pas moins de 3 années pour le remettre sur pied en 1921.

Les années se suivent et se ressemblent, le stade fut de nouveau anéanti pour les bombardements lors de la Seconde Guerre Mondiale en 1944. Il aura fallu quelques années de travaux pour que le Stade des Grands-Près soit reconstruit avec une tribune de 750 places inaugurée le 30 mai 1950.

C’est le 17 janvier 2013 que le nom de Jacques Couvret est donné à ce stade. Athlète champion de France Ufolep, il était très impliqué dans le milieu sportif eurélien avec notamment 8 années de présidence au sein du district d’Eure-et- Loir.

Au travers des années, ce lieu a pu accueillir d’autres sports que le football. De 1921 à 1987, un cross international était organisé. Plus récemment, ce sont des matchs de rugby qui se sont déroulés avec notamment le célèbre « Crunch » entre l’Équipe de France U20 féminine et l’Angleterre.

Niveau Affluence, le record ne date pas d’hier. Le 20 avril 1975, c’est un match de football de 3e Division opposant le club résident de l’époque, le Vélo Sport chartrain, et son club voisin, l’Amicale de Lucé qui a réuni pas moins de 4070 personnes.

Dernièrement, c’est le 8e tour de Coupe de France de Football entre le C’Chartres Football et Caen (Ligue2) qui avait amené plus de 2000 spectateurs au Stade Jacques-Couvret.

LE RECTANGLE VERT

Elément central du complexe, le terrain de football est le terrain officiel du C’Chartres Football. Un rectangle vert qui est entretenu 365 jours de l’année par Franck et Bertrand.

Une pelouse bien verte et pas trop haute, des lignes blanches tracées aux cordeaux, des filets tendus : c’est le résultat que peuvent admirer les spectateurs du Stade Jacques Couvret qui viennent encourager le C’CF.

Mais pour cela, les agents effectuent un gros travail d’entretien et doivent souvent anticiper avec les conditions climatiques à venir. En effet, la météo est un facteur primordial voir déterminant dans leur travail. En fonction de celle-ci, l’entretient peut être différent et peut chambouler le planning qui était prévu. Par exemple, il n’est pas possible d’aller sur un terrain gelé ou trop humide avec un engin lourd sous peine de l’abimer. Ou encore de tondre la pelouse trop courte en cas de forte chaleur qui la brulerait.

De plus, le terrain vit, bouge et pousse, ce qui implique un travail différent en fonction des quatre saisons.

Malgré ces différents facteurs, la mission des deux agents est de donner le meilleur terrain possible pour que les joueurs évoluent dans les meilleures conditions.

Franck et Bertrand ne connaissent pas la routine dans leur travail tant les tâches pour entretenir un terrain de football sont larges et variées : le carottage, l’aération, la tonte, le traçage des lignes, la mise en place des filets, l’arrosage ou encore la fertilisation. En période hivernale, le terrain subit des conditions météorologiques assez durent et il est parfois nécessaire de mettre du sable. Cela permet de prévenir les futures blessures du terrain, un peu comme un pansement. Il est souvent utilisé sur les lignes de touche piétinées par les arbitres assistants ou encore devant les buts.

L’entraineur du C’CF Jean-Pierre Papin et ses joueurs n’hésitent pas à venir remercier les deux jardiniers quand le terrain est bon : une « galette » comme on dit dans le milieu. Les joueurs savent aussi dire quand il est moins bon ou que l’herbe n’est pas assez basse ou encore le sable devant les buts, un véritable crève- cœur pour les gardiens. C’est de bonne guerre.

D’ailleurs, l’ancien ballon d’Or et les deux jardiniers du Stade Jacques Couvret ont un petit secret bien gardé qui se nomme la ligne verte et qui parlera aux puristes à coup sûr.

Bien sûr, le savoir-faire de Franck et Bertrand y est pour beaucoup et permet au club du C’Chartres Football de pouvoir évoluer toute l’année sur ce terrain.

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