Une nuit de la peur sur fond d’engagement sportif s’était invitée à Maintenon le 31 Octobre dernier.
Aux abords du stade Louis Roche de Maintenon, certains font grise mine en cette fin de journée d’Halloween. Oh, rien de métaphorique là-dedans : leurs visages sont vraiment livides.
Une barrière de sécurité bâchée nous prévient alors d’un seul mot glaçant : « zombie ».
Dites-moi pas que c’est pas vrai !
Et pourtant, si, ils sont là : vêtements ensanglantés, lambeaux de peau, regards de tueur et autres pitres aux airs bistre. Ceux qui voulaient rencon- trer de jolies filles aux yeux charbon- neux auront été servis ! On s’avance et la terreur des visions s’intensifie : le maire, la police municipale, tous semblent avoir été contaminés. Alors, comment survivre à cette Nuit des Morts-Vivants eurélienne ? En cou- rant, pardi ! Comme l’affirme la règle n°1 de Bienvenue à Zombieland, en cas d’invasion, l’important est d’avoir un bon cardio. À vous d’échapper aux créatures étranges qui vous pour- suivent et ne perdez pas votre petit fanion, sinon vous perdrez « symboli- quement » la vie…
Car tout ceci, vous l’aurez bien compris, n’était autre qu’une activité festive et sportive. Mise en place par la Ville de Maintenon et l’association ESMP Athlétisme, celle-ci consistait en un parcours de 5 km durant lequel 50 zombies et autres créatures de la nuit se lançaient à votre poursuite, histoire de vous stimuler le toquant !
Débutée à 18h, la course se déroulait en semi-nocturne et promettait quelques frissons. La ballade fut l’occasion de rencontres pour le moins sympathiques : après qu’un pendu vous eut souhaité la bienvenue (en effet le trépas et la politesse ne sont pas incompatibles), se dressaient sur votre route une voiture emplie de joyeux morts- vivants, quelques toiles d’araignées géantes, un cercueil et son délicat pensionnaire, et au détour d’une poterne, une mariée un chouia défraichie, convenons-en.
Et puis, pour le plaisir de tous les coulrophobes, quelques jolis clowns enjoués, avec tronçonneuse et batte de base-ball à la main s’il vous plait. Avec de telles – réjouissantes – horreurs, l’échappée n’était autorisée qu’au plus de 15 ans (les mineurs devant être accompagnés d’un adulte) et tous devaient s’équiper d’un système d’éclairage type lampe- torche ou frontale. Une formule qui a parfaitement fonctionné puisque le maximum de participants a été atteint : quelques 230 personnes ont répondu à l’appel, se faisant maquiller avec plaisir et profitant également d’une petite restauration.
On a beau dire, mais les morts, ça marche ! (ou ça court !)








