Avec une ouverture prévue au printemps (selon contexte sanitaire), venez découvrir La Tanière et soutenir un concept original au service du bien-être animal.
Ils sont beaux autant qu’ils sont moches » s’émeut Patrick Violas, directeur de la Tanière. Ici en effet, certains animaux ne répondent pas forcément aux caractéristiques de leur race et pour cause, ils arrivent souvent en piteux état. « On ne montrera jamais un animal malade, mais un animal qui a trois pattes n’est pas un animal malade » précise ce « Saint-Bernard » qui consacre désormais sa vie à ses petits ou grands pensionnaires. La philosophie de ce parc est unique : ce ne sont pas des espèces que vous rencontrerez mais bien des animaux identifiés par leur nom. On ne vient pas voir un ours, on vient voir Tonito. On n’entend pas rugir un lion, on entend rugir Nale. On ne rigole pas des mimiques d’un singe, on rigole des mimiques de Cannelle…
Chaque animal arrive avec son histoire et elle sera racontée aux visiteurs. Souvent chahutés, maltraités ou déracinés dans le passé, ces animaux ont servi de trafic, de divertissement ou d’objet d’expérimentation en laboratoire. À La Tanière, après une période très réglementée de quarantaine, d’observation et de soins, ils peuvent enfin couler des jours heureux dans un environnement où tout a été pensé pour eux. Abriter, réparer et replacer, tel est le triptyque de La Tanière. Et ceux plus difficiles à replacer en raison d’une pathologie ou d’un handicap, telle Gipsy, cette chamelle blessée lors d’une chute dans un cirque, feront le bonheur des visiteurs et participent à cette philosophie inclusive.



Les chouchous de la rédak
Léo et Zampa
Arrivés à La Tanière en août 2019, ces deux lions ont été dégriffés et castrés dès leur plus jeune âge. Rendus ainsi inoffensifs, ils servaient à poser avec des touristes sur les plages d’Espagne ou en boite de nuit. Ces opérations ont empêché leur crinière de se développer, et ont provoqué des abcès aux pattes. Des caractéristiques particulières les empêchant d’être replacés dans un zoo classique.
Cannelle
Cette petite Macaque rhésus est arrivée à la Tanière en mars 2019, après avoir passé 19 ans dans une cage de laboratoire sous des néons à travailler sur les maladies d’Alzheimer et de Parkinson. Elle profite de sa retraite bien méritée.
Oliver
Ce petit léopard arrivé en juillet 2019 à l’âge de 6 semaines, avait été délaissé par sa mère. Les soigneuses se sont relayées jour et nuit pour lui donner le biberon. Il est aujourd’hui en pleine forme.
Des animaux chouchoutés
Ici, le respect de l’animal est le maître mot. Le pensionnaire n’est jamais contraint dans ses soins, mais éduqué quotidiennement et apprivoisé à collaborer avec les soigneurs. C’est ce qu’on appelle le medical training, un travail de longue haleine basé sur la coopération de l’animal pour éviter autant que possible les sédations ou anesthésies.
De la même manière, les animaux disposent de lieux de retrait aménagés où se cacher, et ne seront pas forcés à se montrer. Les seules animations tourneront autour du nourrissage des animaux, le reste du temps « c’est l’animal qui choisit de se donner en spectacle » précise Sophie Fernandes-Petitot, responsable marketing & communication du parc. Tout a été conçu pour leur bien-être, jusqu’à ces buttes naturelles créées dans des enclos pour que les animaux ne soient pas dérangés par le passage des véhicules des soigneurs.
Des installations made in Chartres
Alors en attendant l’ouverture au public prévue au printemps prochain (décalée en raison du contexte sanitaire), le chantier s’active pour terminer les installations. « Trois quarts de ce qui est fabriqué ici est conçu, bâti et soudé sur place par nos équipes de production » explique Sophie Fernandes-Petitot. Des enclos seront définitifs, d’autres multifonctions. Une réflexion est menée entre fondateurs, vétérinaires, éthologues, zootechniciens, afin d’étudier les interactions entre les animaux, leurs comportements et définir qui cohabitera avec qui. Et cela donne des jolies surprises comme ces Walibis sympathisant avec des moutons et des chèvres en bonne harmonie. Pas un coup de pioche n’intervient donc sans un long travail de préparation et concertation sur les normes, sécurité, bien-être des animaux, confort de travail, préservation de l’environnement, maintenance des installations.
Situations ubuesques
« Derrière chaque histoire, on sait que se cache souvent une autre histoire » raconte Patrick Violas ajoutant qu’on « n’imagine pas ce que les gens sont prêts à faire avec les animaux pour gagner de l’argent ». Sans porter de jugement, il constate une misère sociale souvent liée aux trafics d’animaux hybrides. 40 à 45 % des animaux arrivés à La Tanière sont issus de saisies. 10-15 % proviennent de cirques. Pour les autres, il s’agit d’animaux de laboratoires ou déposés par des gens complètement « dépassés par la situation » atteints du syndrome de Noé par exemple. Certaines personnes pensent ainsi sauver le monde en préservant des espèces et appellent (ou se font dénoncer) quand elles sont dépassées. D’où « l’importance d’un travail de pédagogie » rappelle Patrick Violas. « On ne sacrifie pas un animal pour 2000 j’aime sur les réseaux sociaux» (cf. encadré sur les lions utilisés à des fins lucratives sur des plages ou en boites de nuit !) Il raconte avoir été chercher trois singes enfermés dans une petite cage qui servait de table d’apéro dans le salon. Intarissable, il relate toutes ces anecdotes de saisies chaque fois inimaginables : 300 perroquets entassés dans une maison, 33 daims dans le jardin d’un retraité, 70 chevaux sauvés d’une secte… Mais son plus beau souvenir, il l’évoque encore ému. C’est celui de ce petit garçon venu donner son billet de 5 euros offert par la petite souris pour soutenir la Tanière…
Des expériences à vivre
Assister au repas des animaux
Soyez les témoins de ces moments d’authenticité et échangez avec les soigneurs sur les secrets et les petites manies de leurs protégés.
Interagir avec les animaux
La mini-ferme est voulue comme un espace accessible à tous, permettant aux enfants accompagnés de leurs parents de découvrir, d’approcher et d’interagir avec les pensionnaires friands de câlins et de caresses.
Fêter son anniversaire
Pour un moment inoubliable, cette formule comprend l’entrée, la prise en charge du groupe par un animateur et la visite guidée, un nourrissage à la mini-ferme, le goûter d’anniversaire, un cadeau pour le roi ou la reine de la fête ainsi qu’une rencontre avec Tanny !
Fêter Noël
Le zoo-refuge accueille les comités d’entreprise et associations qui souhaitent organiser un goûter de Noël dans un cadre original. Un instant magique pour petits et grands !

Cette formidable aventure ne pourrait voir le jour sans des moyens financiers (cf encadré) bien sûr, mais sans non plus cette équipe de choc constituée autour des fondateurs Patrick et Francine Violas comme Florence Ollivet-Courtois, la vétérinaire de renom, Lisa et Paolo, ce couple de circassiens qui parle à l’oreille des animaux et une belle équipe (soigneurs, soudeurs, administratifs, bénévoles…) motivée et fière de porter les couleurs de La Tanière.
Venir à La Tanière, c’est découvrir un parc qui offre donc un concept tout à fait différent. Ni but lucratif, ni enrichissement d’un plan de collection animalière, programme de reproductions ou recherche du plus beau spécimen d’une espèce pour valoriser le refuge. Et c’est surtout un hymne à l’imperfection, c’est reconnaitre que la nature peut être belle, même en accueillant certains spécimens cabossés par la vie…

Aider la Tanière
Vous pouvez soutenir La Tanière en achetant un billet d’entrée ou objet sur la boutique en ligne, transmettre des dons (ponctuels ou réguliers), ou parrainer des animaux. Tous les fonds récoltés seront dédiés aux sauvetages, à la prise en charge des soins des rescapés et à l’amélioration de la condition de vie des animaux.
Faire un don, c’est lutter contre l’abandon, la maltraitance, le trafic animalier, la détention sous contrainte et l’exploitation. C’est favoriser la prise de conscience de tout un chacun et participer à la préservation des espèces et de leur environnement.