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La galerie des Monstres

On les appelle les encombrants ou, plus trivialement, les monstres. Tous ces gros déchets issus de l’activité domestique. Bref, les trucs intransportables qui nous enquiquinent et ne sont pas pris en compte lors de la collecte usuelle des ordures ménagères.
Qui suis-je, où vais-je, dans quelle étagère ?
Plusieurs pistes s’offrent à nous.

Le plus souvent, il s’agit d’objets lourds et volumineux : du mobilier (armoire, chaises, table, commode), de la literie (matelas, sommier), des appareils électroménagers et audiovisuels (téléviseur, sèche-linge, lave-vaisselle), des équipements sanitaires, des articles de puériculture ou des vélos. Autant de biens obsolètes, du moins à nos yeux, dont il existe plusieurs manières de se séparer.

AU PLUS PRATIQUE

La méthode la plus simple consiste à contacter le service municipal dédié aux encombrants. C’est un service gratuit à destination des particuliers. La collecte des biens est supervisée à l’échelle des communes ou des collectivités territoriales. Il en existe trois types : les collectes à date fixe ou sur rendez-vous (cela concerne surtout les grandes villes), un dépôt dans un centre agréé ouvert au public ou un dépôt dans une installation de récupération reconnue, comme une déchèterie ou une recyclerie. À Chartres ou à Dreux par exemple, le ramassage des encombrants se déroule à dates fixes et ces dates varient en fonction des quartiers. Pour les connaître, il suffit de consulter le calendrier de ramassage des encombrants (numéro utile : 0800 222 036). Les bibelots doivent être déposés devant la propriété la veille au soir du passage programmé. Ils ne doivent pas entraver la circulation des piétons, des véhicules, des poussettes ou des fauteuils roulants. Plus méconnu, sachez qu’il est parfaitement légal de faire son petit marché si quelque chose vous tape dans l’œil (« Oh la jolie banquette en skaï de 1976 ! »). Que celui ou celle qui n’a jamais farfouillé nous jette la première pierre…

MONEY, MONEY, MONEY

Réelle alternative, l’option revente en adaptant le prix du bien en fonction de son état et de sa valeur réelle ou estimée. Le vintage est à la mode alors on n’hésite pas. Qui sait, vous possédez peut-être des trésors que certaines personnes seraient prêtes à racheter à prix d’or. De fait, il existe Emmaüs ou d’autres associations similaires. On peut également publier des petites annonces en ligne (en indiquant que l’acheteur devra se déplacer pour acquérir les biens), contacter un dépôt-vente, une salle de vente voire même un antiquaire. Dans ce cas, bingo. Ça peut parfois rapporter gros ! Autre piste, le don. En plus des meubles lambda, il est possible d’offrir aux associations caritatives d’autres objets du quotidien à l’instar d’un tube cathodique, d’une auguste chaîne hi-fi, d’un ordinateur ou d’une console de jeux première génération. Les objets usagés seront donnés à leur tour ou revendus à bas prix aux plus démunis. On peut également opter pour une brocante, une kermesse ou un vide-greniers. C’est sympa, convivial. Ça paie le cornet de frites au petit. Et puis ça débarrasse. Enfin, des chineurs proposent parfois leurs services. Ils se rendent à votre domicile et y emportent ce qu’ils estiment pouvoir vendre ou réparer. Sans oublier les ferrailleurs. Des biffins que l’on voit souvent rôder les soirs de collecte à bord de camionnettes. En quête des débris de fer ultra prisés qu’ils revendront illico. Mais pas toujours légalement.

ÇA ENVOIE DU BOIS

Une autre matière fort appréciée : le bois qui compose la majeure partie de nos meubles. Eh oui, le vieux buffet en chêne massif de Mamie peut se recycler ! À condition de se référer aux bonnes filières, le bois se transforme en combustible ou en isolant. Une fois traité, il intéresse également les producteurs de panneaux qui rachètent la matière broyée pour confectionner de nouveaux meubles composés à base d’aggloméré. D’autres secteurs recourent eux-aussi à ce support : les paysagistes et les pépiniéristes pour le paillage des sols cultivés, les cimentiers pour la sciure des fours. Mieux encore, les copeaux de bois deviennent parfois des composants de litières pour animaux. Etonnant, non ?

PIQURE DE RAPPEL

Il existe des biens dont vous ne pouvez pas vous débarrasser sans respecter un protocole strict et sous peine de lourdes poursuites judiciaires : les déchets toxiques comme la peinture, les solvants ou les batteries usagées, les carcasses de véhicules et les pneus, les objets en fonte, les corps creux façon bonbonnes de gaz, les faïenceries, les gravats et bien évidemment l’amiante et autres fibrociments hautement nocifs. Ces produits doivent impérativement être transportés dans un centre de stockage des déchets ultimes.


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