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Gorillaz,

où quand la collaboration a du bon !

Sur son 7e album, Song Machine : Season One-Strange Timez, sorti en octobre dernier,
Gorillaz conserve ses bonnes vieilles habitudes en conviant à la fête des invités prestigieux et parfois surprenants.

Sir Elton John, Robert Smith (The Cure), Beck, Peter Hook (Joy Division, New Order), Fatoumata Diawara, les rappeurs Schoolboy Q et Octavian… La liste des guests à la dernière fête de Gorillaz résume à elle-seule la marque de fabrique du collectif anglais : multiplier les collaborations pour toujours surprendre et se réinventer. Et ça fait vingt ans que ça dure…

Formé en 1998 par Damon Albarn (chanteur de Blur) et Jamie Hewlett (auteur de bande dessinée et graphiste), Gorillaz se présente comme un groupe virtuel. Les musiciens prennent vie sous la forme de personnages dessinés par Jamie Hewlett : 2D (chant, piano), Murdoc (basse), Russel Hobbs (batterie) et Noodle (guitare). Cette identité graphique et visuelle trouve toute son expression artistique dans les clips et multiples vidéos mis en ligne sur le site Internet et les réseaux sociaux du groupe.

Mais derrière ces musiciens virtuels se cachent des artistes bien réels, orchestrés de main de maître par Damon Albarn. Celui qui fit les beaux jours de la britpop à la tête de Blur a trouvé en Gorillaz un moyen de laisser libre court à sa créativité débordante, tout en laissant s’épanouir ses influences musicales multiples et variées. Sa culture musicale extra-large se retrouve dans la recette Gorillaz, savant mélange de rock, hip-hop, reggae, électro, pop, dub, trip-hop, musique alternative, rap, afro-beat…

Pour que la mayonnaise prenne, Damon Albarn sait bien s’entourer. Il s’adjoint la collaboration d’artistes qu’il aime et avec qui il prend plaisir à travailler. La liste est longue, éclectique et de haut niveau.

Formation galactique et mosaïque

On y trouve des légendes du rock (Lou Reed ou encore Paul Simonon et Mick Jones de The Clash sur l’album Plastic Beach…), des pointures du hip-hop (De La Soul sur Demon Days et Plastic Beach), des porte-étendards du rap (Nene Cherry sur Demon Days, Mos Def sur Plastic Beach, Snoop Dogg sur The Now Now), des figures du rhythm and blues et de la soul (Bobby Womack sur Plastic Beach, Ike Turner sur Demon Days, Mavis Staples sur Humanz), un chantre de la musique cubaine (Ibrahim Ferrer du Buena Vista Social Club sur Gorillaz)… Loin d’une réunion d’anciens combattants, Gorillaz fait aussi la part belle aux étoiles montantes de la scène hip-hop, rap et dee-jay, avec des artistes tels que Popcaan, Ray BLK, Little Simz, Zebra Katz, Pusha T…

Sur Song Machine, Season One : Strange Timez, le petit dernier, c’est au tour de Sir Elton John et du p’tit Robert (Smith) de prendre une cure de jouvence, quand la chanteuse malienne Fatoumata Diawara apporte sa fraîcheur et les rappeurs Slowthai, Octavian, Schoolboy Q ou Skepta leur pep’s.

Ce 7e album est un modèle de pop futuriste, qui parvient à fédérer rock, funk, disco, électro, en offrant une palanquée de tubes et qui surprend par son caractère organique. Les prestigieux invités se fondent parfaitement dans le projet, chanteurs mutants d’une formation galactique et mosaïque, aussi galvanisante et émouvante que brillante.

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