« La famille ça fait penser à la famille » Jean-Paul Belmondo alias Sam lion dans « Itinéraire d’un enfant gâté ».
Et oui, la famille, c’est toute une histoire. Une histoire qu’on subit ou dont on est fier, dans tous les cas, une histoire toujours différente de celle des autres. La famille opère un lien entre les individus, par essence uniques, et elle est elle-même unique : une famille ne ressemble à aucune autre.

Qu’on la connaisse ou non, qu’on le veuille ou non, on a chacun une famille, d’abord celle dont on est les héritiers qu’on appelle la famille de naissance. Et on ne parle pas que d’héritage de fortune. Il y a aussi l’héritage génétique, l’héritage culturel… Et puis, il y a aussi la famille de cœur, celle qu’on rencontre grâce aux heureux hasards de la vie. Pas de lien de sang, mais le lien réconfortant de sentiments partagés.
En famille, quelle qu’elle soit, on oscille entre vouloir se ressembler, comme cet air de famille qu’on recherche, voire qu’on cultive, et la différence ou l’expression de sa propre singularité. La capacité à faire cohabiter la différence en harmonie avec la ressemblance crée la magie du lien familial.
À Chartres, quand on pense famille, qui ne pense pas à la famille Jallerat ?
Après Georges et Geneviève, Bertrand et Nathalie orchestrent le rayonnement du Grand Monarque, une institution hôtelière et gastronomique chartraine.
Nathalie et Bertrand sont tous les deux nés dans une famille portant fièrement les valeurs de la tradition familiale. Nathalie est originaire de La Rochelle. Jusqu’à son pensionnat, elle y a vécu avec ses parents et ses quatre jeunes frères.
Elle les admire tous : c’est sa base. C’est à Paris, dans une salle de restaurant, que Nathalie a rencontré Bertrand. Elle s’est occupée de la communication du P’tit Rich dont Bertrand venait de prendre la direction, à tout juste 24 ans. Ensemble, ils ont racheté l’établissement des parents de Bertrand. En s’unissant, au-delà de célébrer leur amour, animés par leurs forces entreprenantes respectives, ils ont uni leurs destins en plaçant la famille au centre de leur inspiration.

« Ma famille de naissance, comme celle de Bertrand, est clanique. Les deux aiment les réunions de famille, la fête et au-delà on aime fédérer, accueillir. En épousant Bertrand, j’ai épousé une famille et aussi une vocation. Quand les parents de Bertrand ont mis l’hôtel en vente pour se consacrer à l’activité de traiteur, ce n’était pas dans nos projets de le reprendre. Nous nous projetions sur une affaire à Paris. Finalement, en 1999, nous avons racheté tous les deux. Dans les douze années qui ont suivies, nous avons investi, créé, innové tout en gardant à l’esprit qu’il fallait respecter l’histoire de l’établissement. Il nous a fallu écouter les anciens tout en ayant une vision sur l’avenir. Et, en même temps, nous avons fondé notre famille. Je viens d’une famille de cinq enfants et, avec Bertrand, nous avons cinq enfants. Créer notre propre biotope familial était une évidence. »
NATHALIE JALLERAT
« Ma mémoire familiale prend racine en Sologne, dans la maison
BERTRAND JALLERAT
de mes grands-parents où nous nous retrouvions avec mes nombreux cousins. J’ai été pensionnaire à 10 ans, au Mans et à Orléans et puis en Suisse pour mes études hôtelières. Mes parents travaillaient beaucoup, nous avions peu de moments familiaux, mais de qualité. Avec la pension, j’ai développé très tôt mon caractère indépendant.
Ma famille, aujourd’hui, c’est celle que j’ai construit avec Nathalie et mes enfants : c’est ma famille de sang, de cœur et de vie. Nathalie et moi partageons beaucoup de valeurs avec d’abord celle de l’amour en fondation. On a mis des règles simples mais essentielles comme dîner tous les soirs en famille à 19h. Le lien familial y a certainement gagné.
Je perçois ma famille comme heureuse, équilibrante et tellement fondamentale pour moi.
L’entreprise, c’est une autre famille avec un équilibre liés aux collaborateurs. Sans cet esprit, je n’aurais pas la même motivation. Hôtelier, c’est un métier mais c’est aussi un choix de vie et un art de vivre où la famille prend toute sa place ».