Dans son livre à succès, Men Are From Mars, Women Are From Venus, John Gray soutient que les hommes et les femmes sont si différents qu’ils pourraient tout aussi bien provenir de planètes différentes. La vérité est que les différences entre les sexes dans la plupart des domaines sont relativement faibles, et il y a beaucoup plus de variations entre les individus qu’entre les sexes.
Et ce n’est pas parce qu’une différence de genre est statistiquement significative qu’elle est importante, simplement qu’il y a une différence fiable, en moyenne. Par exemple, les hommes sont en moyenne plus grands que les femmes, mais il y a aussi beaucoup de similitudes entre les tailles des hommes et des femmes – et de nombreuses femmes sont plus grandes que de nombreux hommes. Et la plupart des différences de personnalité entre les sexes sont beaucoup plus petites que les différences de taille entre les sexes.
Il y a, en fait, beaucoup de similitudes dans ce que les hommes et les femmes attendent des relations : les hommes et les femmes, de façon indépendante, considèrent la gentillesse, une personnalité intéressante et l’intelligence comme les trois caractéristiques les plus importantes d’un partenaire, par exemple. Se concentrer uniquement sur les différences entre les sexes dans les relations avec nos partenaires a tendance à trop simplifier les choses et à exagérer la vérité, ce qui conduit à moins, pas plus, de compréhension les uns des autres. La vérité est que l’amour a toujours été extrêmement difficile à définir et à mesurer. Il est difficile d’étudier « tomber amoureux » en raison de la nature subjective de l’expérience. Les recherches suggèrent que les hommes et les femmes diffèrent dans leurs expressions des émotions et dans leurs descriptions des pensées associées. Et lorsque vous essayez de le définir en fonction du sexe, cela peut devenir encore plus difficile. Bien sûr, en fin de compte, le genre n’est qu’une construction, et tout le monde ne partagera pas des expériences basées sur des attentes sexospécifiques. En ce qui concerne l’amour, il n’y a finalement pas de règles, mais la science a trouvé des tendances intéressantes qui méritent d’être examinées. Voici ce que la recherche a à dire sur les femmes, les hommes et l’amour.
Les hommes expérimenteraient les sentiments amoureux plus rapidement que les femmes
Une étude de 2011 a révélé que les hommes ont tendance à tomber amoureux et à exprimer des sentiments d’amour plus rapidement que les femmes, bien qu’ils croient que les femmes tombent amoureuses plus rapidement. Ainsi, même si les films et la culture populaire peuvent vous faire penser que les femmes sont celles qui développent des sentiments et tombent amoureuses en premier, le contraire peut en fait être vrai dans de nombreux cas. Et la raison en est très probablement liée à la biologie. Les auteurs ont conclu que cela a du sens principalement parce que « les femmes doivent être plus prudentes de tomber amoureux de [quelqu’un] pour des raisons évolutives », alors que les hommes ont traditionnellement moins à perdre. Bien sûr, ce n’est plus tout à fait le cas pour tout le monde et peut ne pas s’appliquer à la vie d’aujourd’hui, mais on vient tous de quelque part, non ? C’est donc quelque chose à considérer.
Les hommes peuvent dire « Je t’aime » en premier
Pour développer cette même idée, cette étude a également révélé que de nombreux hommes dans des relations avec des femmes disent généralement « je t’aime » en premier, ce qui va vraiment à l’encontre de ce que nous pouvons penser être vrai. Selon l’étude, il y a cette croyance largement répandue que les femmes sont plus « romantiques », mais les réponses des participants à l’étude indiquent que les hommes ont déclaré être tombés amoureux plus tôt et l’exprimer plus tôt que les femmes.
Les femmes disent « Je t’aime » plus souvent
Une fois qu’à l’intérieur du couple, les sentiments sont dévoilés, les femmes dans les relations avec les hommes peuvent être susceptibles de dire « je t’aime » plus fréquemment, toujours selon cette étude. Si les hommes savent que les femmes trouvent que « Je t’aime » est romantique, les hommes peuvent dire ce que leurs partenaires veulent entendre avec l’objectif de faire progresser la relation. Mais seront-ils aussi susceptibles de le dire d’eux-mêmes ? Peut-être pas. Encore une fois, la biologie peut être en jeu. D’un point de vue évolutif, les femmes qui disent « Je t’aime » peuvent communiquer leur engagement, et elles gagneraient à le dire car cela leur assurerait la capacité de s’associer avec un partenaire, en particulier sur le fait qu’elles ne peuvent se reproduire que pour un certaine période de temps. Même si nous vivons à l’époque moderne, c’est peut-être quelque chose qui est resté chez certaines personnes.
Les femmes sont plus susceptibles de se focaliser sur un seul amour.
Pensez à vos années de lycée ou de collège et à tous ces coups de cœur que vous aviez. Avez-vous tendance à concentrer votre amour et votre affection sur une seule personne ? Ou étiez-vous à peu près amoureux de tout le monde ? Bien que tout le monde soit différent, votre sexe peut avoir joué un rôle. Une étude (de 1998, rien depuis) a montré que les adolescents de sexe masculin (attirés par les femmes, on est en 98) tombent amoureux plus rapidement, et le font plus souvent, c’est-à-dire tombant amoureux d’une variété de filles, alors que les filles (attirées par les hommes, on est toujours en 98 et la France vient de gagner la Coupe du Monde) ont tendance à se fixer sur un plus petit nombre de garçons. Bien sûr, cela ne signifie pas que toutes les femmes attirées par les hommes se concentrent sur un seul homme, tandis que leurs homologues masculins tombent amoureux de toutes les femmes qu’ils voient. Mais la biologie favoriserait une interprétation en ce sens.
Il est vrai que nos vies actuelles, les situations rencontrées au quotidien, fondent un nouveau rapport à l’échelle anthropologique quant à l’égalité souhaitable entre hommes et femmes. En ce qui concerne le comportement des hommes et des femmes dans les relations, presque tout le monde a une opinion – et généralement, il s’agit de la différence entre les sexes. Mais ce que nous apprend la recherche sur la manière dont les hommes et les femmes se comportent réellement dans les relations amoureuses, c’est qu’ils se ressemblent plus que nous ne le pensons et nos hypothèses communes sont fausses. Mars et Venus seraient-ils en fait beaucoup plus proches que leur éloignement genré ne le laisserait supposer ? Et puis qu’en est-il des amours LGBTQ ? Mars et Venus, c’est trop petit, pour Epik, l’amour, c’est solaire ;).